Autisme : le point
Le gouvernement avait présenté le 6 avril 2018 le plan autisme 2018-2022 intitulé : « Stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement ». La priorité était donnée à l’inclusion, tant sur le plan scolaire que social.
Ce plan comporte 5 axes majeurs d’engagement :
- Diagnostic et intervention précoce de l’autisme chez les enfants
- Revoir le système en matière de scolarisation
- Adultes autistes, des citoyens comme les autres.
- Science, recherche et diffusion des connaissances
- Soutien aux familles et reconnaissance de leur expertise
Deux ans après, qu’en est-il ?
Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, et Claire Compagnon, déléguée interministérielle ont présenté en forme de « point d’étape le document de 72 pages, faisant le point à mi-parcours. Les avancées, en matière de scolarité ou de diagnostic, ne masquent pas pour autant les difficultés qui persistent.
- Des diagnostics plus précoces. Il a été mis en place une meilleure coopération entre les chercheurs avec pour objectif un meilleur partage et une accélération des recherches. Un appel pour l’identification de 5 centres d’excellence dans le domaine des troubles du neuro-développement et de l’autisme a été réalisé. À ce jour, 3 identifications ont abouti : le CHU de Montpellier, celui de Tours et l’hôpital Robert-Debré (Paris). Leur mission est de développer des dispositifs d’accompagnement et de diagnostic, entre autres.
- La vie quotidienne et l’accompagnement des familles. Grâce à la mise en place de consultations médicales plus longues et d’une grille mettant en avant différents critères et signaux cliniques, le diagnostic peut être maintenant posé plus précocement, permettant d’orienter vers les plateformes départementales qui s’ouvrent progressivement à travers la France (43). Composées de psychologues, psychomotriciens, ergothérapeutes, etc. elles assurent un parcours de soins et une prise en charge normalement plus fluides.
- La scolarisation. Des progrès qui restent très insuffisants.
Sophie Cluzel et Claire Compagnon reconnaissent qu’il y a encore de nombreuses difficultés à résoudre (comme l’isolement des personnes adultes et le manque de logement inclusif) mais « deux ans sont insuffisants pour mesurer la réussite d’une stratégie ».
Danièle Langloys, présidente d’Autisme France voit dans ce rapport de « l’autosatisfaction » et de « la comm’ ».
Stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022
INFOGRAPHIE – Les chiffres de l’autisme (la-croix.com)
OMBRES ET LUMIÈRE. Le dossier de la le revue de mai-juin 2017 (n° 217) est sur le thème : « Quel espoir pour les enfants autistes ? »
- Une introduction,
- une interview : « Quelle que soit la forme de l’autisme, il y a toujours une capacité d’évolution » par Frédérique Bonnet-Brilhaut, pédopsychiatre au CHRU Bretonneau de Tours,
- un article sur la scolarité présentant une innovation, intitulé : « Un SAS pour devenir élève »,
- un témoignage : « Ne pas perdre courage pour aider Nicolas à grandir »
- et une médiation : « Yes we can ».
Lionel Chamussy publie sur le net un journal sur l’autisme qui est une sélection sur le sujet :
https://paper.li/LionelChamussy/1325724453#
- Le dernier article est : L’hérédité joue différents rôles dans l’autisme avec et sans DI